Success story : Netguardians

Prêt Tech Seed en 2009

En 2007, lorsque Joël Winteregg et Raffael Maio, tous deux assistants de recherche en télécommunication à la Haute École d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud (HEIG-VD) ont fondé NetGuardians, la lutte informatique contre les « financial crimes » n’en était encore qu’à ses balbutiements. Grâce à leur logiciel de détection des fraudes, les deux fondateurs ont su hisser la société NetGuardians parmi les plus reconnues au monde, présente à ce jour sur trois continents et dans une trentaine de pays. Le prêt Tech Seed de 100'000 CHF obtenu au tout début de l’aventure a incontestablement joué un rôle dans cette formidable aventure entrepreneuriale. 

L’analyse comportementale au cœur du processus
Le leitmotiv de NetGuardians : pouvoir détecter une fraude avant que celle-ci n’apparaisse. Pour réussir cet exploit, c’est du côté des comportements individuels que la société a décidé de regarder. En se concentrant sur un secteur : la finance, où le nombre de « financial crimes » a explosé en quelques années.

En 2009, alors que NetGuardians a à peine deux ans, la jeune société reçoit un prêt Tech Seed de 100'000 de la FIT. Un coup d’accélérateur pour le développement du projet, permettant aux deux fondateurs de consolider leur technologie et de finir leur premier prototype. Mais pas que. « L’image que renvoie le prix, émanant d’un établissement reconnu comme la FIT, nous a aussi aidé à trouver nos premiers financements. Nous avions le sentiment d’être plus crédibles ».

En pratique, le logiciel créé par Joël Winteregg et Raffael Maio analyse les habitudes en termes de transactions bancaires de chaque client ou employé d’une banque afin d’établir un profilage précis des habitudes par individu. « Car ce qui est inhabituel chez l’un, peut être totalement commun chez un autre client ou employé » précise Raffael. Dit autrement : un montant très important qui sera versé par un client peut être de l’ordre du « normal » pour lui, tandis que cela relèvera de l’exception chez un autre. Même chose lors des transactions opérées par les employés de banques. « Or, pour nous, l’exception est suspecte, et donc doit être identifiée et vérifiée. Nous traquons donc les opérations inhabituelles, mais à l’échelle individuelle » complète Raffael.
 
Quand IA et machine learning construisent une architecture unique
Bien avant le « boom » de l’IA, NetGuardians avait vu les opportunités qu’offrait cette dernière pour son logiciel. « En faisant une lecture des comportements individuels sur les 6-12 derniers mois, le logiciel est ainsi capable d’anticiper ceux à risque, avec un niveau de précision exceptionnel. Nous avons ainsi pu faire baisser de manière très importante ce que nous appelons les faux positifs, soit les fausses alertes, de celles qui bloquaient par exemple systématiquement des transactions bancaires dès lors que le client sortait « des cases » établies par chaque banque. Nous nous émancipons désormais de ce schéma, pour entrer dans celui de la granularité. »
Et le logiciel ne se contente pas de l’acquis. Il apprend au fil du temps, au fil des transactions, affinant dès lors les profils risque.
 
Aujourd’hui, la société est présente dans une trentaine de pays sur trois continents différents, est reconnue comme l’un des acteurs globaux du « financial crime » et a levé plus de 30 millions de francs en un plus de 10 ans. L’objectif est désormais d’étoffer la gamme de produits afin de pouvoir encore plus servir les clients là où NetGuardians est actif.