À quel point les tests d’organoïdes révolutionnent-ils la médecine de précision ?
Jusqu’à récemment, seuls les tests génétiques étaient utilisés pour mieux personnaliser la médecine d’aujourd’hui. Les tests d’organoïdes, mini-organes cultivés en laboratoire et beaucoup plus précis de par leur nature, permettent d’aller encore plus loin dans cette personnalisation. Grâce à ces tests, nous récoltons des résultats biologiques importants sur l’efficacité de médicaments pour un grand nombre de maladies ainsi que pour un grand nombre de patients.
Cette biobase nous permet ainsi d’effectuer des tests, par exemple pour des cliniques ou des entreprises pharmaceutiques, pour voir si tel ou tel médicament réagit avec l’organoïde porteur des gènes de la maladie pour laquelle nous cherchons le traitement le plus efficace. Par exemple, pour la mucoviscidose, nous n’avons besoin que d’un seul test d’organoïdes par patient atteint de cette maladie pour pouvoir alors tester toutes les possibilités cliniques, toutes les combinaisons selon un processus « data-driven », pour finalement trouver le traitement le plus efficace contre la maladie.
Si nous sommes les premiers à avoir mis à disposition de la société ces tests d’organoïdes, ce domaine est aujourd’hui en pleine explosion, comme ce fut le cas avec les tests génétiques il y a quelques années.
Vous avez obtenu un premier prêt Tech Seed de 100’000 CHF en 2022, suivi d’un second prêt Tech Growth de 500’000 CHF en 2023. Comment vous ont-ils aidés ?
Le prêt de 2022 nous a permis de passer une étape clé, celle de boucler notre premier essai pilote. Grâce à cette aide financière, nous avons pu accélérer la recherche et arriver à un stade pilote qui nous a ouvert la porte des premières validations.
En 2023, les 500'000 CHF du prêt Tech Growth ont été un levier pour l’étape suivante, le passage à la standardisation de notre recherche qui s’accompagne d’une certaine « fluidité » et d’une plus grande échelle dans nos procédés. Nous avons engagé du personnel pour les niveaux opérationnels, mais aussi pour la vente et le marketing dans le sillage d’un déploiement plus large de Doppl sur le marché.
Quelles sont les prochaines étapes pour Doppl ?
Nous souhaitons faire grandir notre biobase en nous intéressant à d’autres aires thérapeutiques. Nous avons jusqu’à présent étudié des modèles de maladies les plus standardisés possibles – comme la mucoviscidose -, mais notre objectif est de pouvoir servir d’autres maladies comme les maladies oncologiques par exemple, ou encore les maladies inflammatoires, et ceci à grande vitesse.