PORTRAIT DE JOAO-ANTONIO BRINCA

La Banque cantonale vaudoise (BCV) est l’un des membres fondateurs de la FIT. Joao-Antonio Brinca, Responsable du département Stratégie et Organisation à la BCV, est le Vice-Président de la FIT et également le Président du Comité de Présélection Tech Growth.

Qui êtes-vous et quel est votre parcours ?
J'ai suivi une formation d'ingénieur avec un Master en physique de l'EPFL. J'ai débuté ma carrière dans le conseil en management chez Arthur Andersen et BearingPoint, avant de rejoindre la Banque cantonale vaudoise (BCV) en 2006.
Aujourd'hui, je suis Directeur du département Stratégie et Organisation à la BCV. Ma mission est de superviser les projets stratégiques et de mener les réflexions autour de la transformation de l'entreprise. En parallèle, je représente la BCV au sein du Conseil de Fondation de la FIT, un rôle que j'exerce avec passion depuis 2012.
En dehors de mes rôles à la BCV et à la FIT, j’aime faire de la voile et c’est d’ailleurs avec un ami d’études, avec qui je navigue régulièrement, que j’ai co-fondé une start-up dans le diagnostic médical.

La BCV est l’un des membres fondateurs de la FIT. Comment est née cette relation ?
La décision de créer la FIT remonte à 1994, sous l'impulsion des figures-clés que sont l’EPFL, la CVCI, l’Etat de Vaud et la BCV. Cette initiative visait à faciliter la commercialisation des technologies innovantes au travers de la création de start-ups, s'inspirant des modèles observés aux États-Unis. En parallèle, l’EPFL créait son Parc Scientifique destiné à héberger des sociétés innovantes, qui est devenu l’EPFL Innovation Park.

En 2012, le Conseil d’Etat a voté un décret visant à renforcer les moyens de soutien à l’innovation et notamment de la FIT : le décret « InnoVaud ». La BCV y a également joué un rôle, et c’est à cette occasion, en conduisant la rédaction d’une étude annexée au rapport Innovaud, que j’ai eu mes premières interactions avec la FIT.

Vous êtes Vice-Président de la FIT depuis 2018. En quoi consiste précisément votre engagement ?
Au même titre que les autres membres du conseil, je contribue avec mon temps et mes compétences, tant aux délibérations du conseil qu’au sein des différents comités de sélection. Mon expérience dans le domaine de la stratégie et de la transformation d’entreprise me permet d’accompagner l’équipe de Direction de la FIT dans la gestion de la croissance de la Fondation.  
En tant que vice-président, mon rôle est également de faciliter les échanges au sein du conseil et de faire s’exprimer les différents points de vue afin de bénéficier pleinement d’une des grandes forces de la Fondation : son intelligence collective. Il s’agit en effet d’aboutir aux meilleures décisions possibles pour la FIT et pour la région.
Et bien entendu, mon esprit un peu “carré” d’ingénieur est utile dans ce rôle, notamment pour veiller à la maîtrise des risques et au respect des exigences réglementaires.

Cette période a été riche en évolutions pour la FIT. Quel est votre retour sur le travail accompli durant ces années ?
A ses débuts, la FIT disposait de bien moins de moyens qu’aujourd’hui. Elle s'appuyait beaucoup sur l'engagement de ses membres. Nous avons beaucoup investi d’efforts pour définir la stratégie de la FIT et renforcer son offre et ses moyens organisationnels, et aujourd'hui, nous en récoltons les fruits.
La FIT soutient maintenant un large éventail de types et de stades d’innovation dans la région. Elle assume pleinement son rôle de prise de risque, y compris durant les périodes économiques plus difficiles comme récemment durant la pandémie de COVID-19. C'est très satisfaisant de voir l'évolution de la FIT et l'impact de notre travail pour l’économie ainsi que pour les entités et pour les personnes qui portent l’innovation dans la région.

Aujourd’hui, plusieurs représentantes et représentants de la BCV sont actifs dans la Fondation. Qui sont-ils et quels sont leurs rôles ?
La BCV est fière de compter plusieurs collaboratrices et collaborateurs actifs au sein des différents Comités de Sélection. Cela permet à la fois d’augmenter les liens entre la Fondation et la BCV, et de faire bénéficier la FIT de compétences diversifiées.
Christelle Piguet, responsable de service PME et répondante innovation et start-ups dans la région du Nord vaudois, représente la BCV dans le Comité de Sélection Tech Grant. Elle est également très impliquée auprès de Y-Parc et de l’écosystème d’innovation dans sa région.
Aurélien Lehmann, chef de service PME et répondant innovation et start-ups dans la région lausannoise, est membre du Comité pour les soutiens historiques Tech Seed.
Angélique Chatton, responsable de la durabilité à la BCV, siège au Comité de Sélection FIT Impact lancé en 2023.
Et pour terminer Patrick Botteron, directeur des centres de compétences pour la Division Private Banking de la BCV, siège au sein du Comité FIT Digital. Il est également très engagé pour favoriser l’innovation en Suisse romande.

Ces mêmes personnes et vous-même travaillez également avec la FIT sur plusieurs sujets. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Il y a un certain nombre de synergies naturelles entre la FIT et la BCV.
Une partie de la clientèle privée de la BCV exprime un intérêt à pouvoir soutenir l’innovation dans la région. La FIT et la BCV organisent pour cette raison des événements réguliers, qui favorisent les échanges entre les innovateurs, les entrepreneurs et les investisseurs de la région.
D’autre part, la FIT peut bénéficier de l’expérience et des processus de la BCV dans certaines fonctions. Cela a notamment été le cas récemment pour la mise en place d’un système de contrôle interne (SCI), et dans le cadre des réflexions en cours pour mieux intégrer les dimensions éthiques et de développement durable dans les pratiques de soutien de la FIT.

Quel est votre rapport personnel à l’innovation et aux start-ups ?
C’est un sujet qui m’a toujours attiré et fasciné. Je suis convaincu que l’innovation est un élément clé pour stimuler la croissance économique et sociale de la région. J’œuvre à mon échelle et avec mes moyens pour promouvoir cette idée, avec, par exemple, la réalisation en 2020 d’une étude économique sur cette question avec la BCV, en collaboration avec la CVCI et Innovaud. Je suis aussi à titre privé co-fondateur d’une start-up active dans le domaine du diagnostic médical. Cela me permet d’apprécier personnellement l’étendue des difficultés des entrepreneuses et entrepreneurs, et de cultiver ainsi mon empathie pour les sociétés candidates au soutien de la FIT !   

Une chose que vous retenez de ces dernières années ?
La FIT est une véritable fenêtre d’observation sur l’économie et l’innovation, l'évolution rapide de cet écosystème est à la fois impressionnante et stimulante. Il est primordial de ne pas nous reposer sur nos lauriers et de continuer à promouvoir l'innovation à tous les niveaux, car je suis convaincu que la Suisse a un rôle important à jouer dans ce domaine.